Femme parlant à un groupe de personnes

La tribune

Par , Présidente de la fondation AUTONOMIA

Inscrire la médiation dans la réponse publique

Les conflits du monde occupent l’univers médiatique, lequel ne cesse de promouvoir les efforts de médiation des plus puissants chefs d’état, dont les efforts ont vocation à rechercher des solutions négociées, moins conflictuelles que les combats. Ici ou là, cette médiation est préventive : éviter le pire, préparer l’avenir, prendre en compte les souhaits de la société dans sa diversité, et ne pas porter la funeste responsabilité d’un échec.

Discuter, échanger, s’écouter et parfois s’entendre sur des réponses utiles est à l’ordre du jour : rechercher des consensus par le débat est essentiel pour élaborer des politiques publiques à venir qui ne sauraient être uniformes. Il faut du courage pour conduire de tels échanges. Par exemple pour anticiper les effets de propositions nouvelles, expliquer, expliquer encore, afin de s’assurer qu’on se comprend bien. Et faire faire à chacun des négociateurs, une part du chemin.

Ce qui vaut pour les plus Grands de ce monde, vaut bien pour chacun d’entre nous.

Et c’est là l’objet, notamment, de la médiation familiale : « mieux vieillir, mieux vivre, être libre de son histoire ». Chacun marche à son pas, lent ou vif, qu’importe, du moment que chacun est en mouvement. L’intérêt social qu’il y aurait à regarder en face difficultés et réponses, voire solutions, souvent imaginées, inventées par des acteurs aujourd’hui trop solitaires, ne vaut-il pas une telle résolution ? Les ressources existent, il s’agit d’aller à leur rencontre, de s’unir et de porter des idées communes, qui soient à la fois expérimentées et partagées.

Pour la Fondation, l’autonomie n’est pas une utopie. Elle est une construction, avec ses fondations, ses valeurs, fondatrices elles aussi. Pour la construire, il revient à chacun de participer à sa mise en œuvre concrète et réelle. L’autonomie n’est pas un acquis, elle est un chemin qui se dessine pour chacun, et que chacun doit envisager d’emprunter. C’est à la puissance publique d’inscrire cet outil afin que la société tout entière se préoccupe de l’avenir de tous, et de chacun en particulier. C’est à la puissance publique de cultiver davantage la prévention dans les choix de société.

Le chemin de l’autonomie doit être un parcours, pas une impasse ! Ses valeurs doivent être partagées, ses modalités doivent être personnalisées et adaptées à chacun. De ce point de vue, les innovations, encore trop solitaires, sont la vague d’espoir qu’il faut rendre publique pour servir de base à nos propositions.

Monique Sassier